3ème année d’étude d’impact : L’efficacité du programme confirmée.
13/12/2018Le troisième rapport intermédiaire, qui porte sur l’année de 4ème confirme l’impact significatif de la formation Energie Jeunes sur le « fatalisme social » et les résultats scolaires des collégiens de quartiers défavorisés, et apporte de nouvelles pistes de recherche pour accroître encore l’efficacité du programme.
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Une étude menée sur cinq ans
Afin de mesurer précisément l’efficacité de cette formation, une vaste étude scientifique a été engagée en 2014. Menée, sous la supervision du Ministère de l’Education Nationale, par des professeurs et chercheurs de Sciences Po, de l’Université Paris-Dauphine, de l’Ecole Normale Supérieure et du laboratoire J-PAL, elle mobilise 97 collèges et porte sur le suivi de 20 000 élèves. Les auteurs viennent de remettre au Ministère le troisième rapport intermédiaire, qui porte sur l’année de 4ème.
Réduction du fatalisme social
Selon ce rapport, le programme d’Energie Jeunes agit sur les croyances des élèves et parvient à réduire le fatalisme social. Les élèves bénéficiaires du programme croient davantage en leur chance de réussite en dépit du fait qu’ils soient issus d’un quartier défavorisé ou que leurs parents n’aient pas fait d’étude. Cet impact sur les stéréotypes s’accompagne d’une prise de conscience de la nécessité de renforcer leur autodiscipline. En effet, les résultats montrent que les élèves bénéficiaires sont plus sévères avec eux-mêmes quand il s’agit de s’autoévaluer, signe d’une prise de conscience de la nécessité des changements de comportements à opérer.
Un effet positif sur les résultats scolaires
Le programme a, si on considère l’ensemble des élèves bénéficiaires, un effet positif et significatif, sur les résultats scolaires. Une analyse plus détaillée montre que l’effet du programme est concentré sur un segment précis qui représente 28% de l’effectif total, soit en moyenne sept élèves par classe. Sur ce segment (environ 36.500 élèves sur les 130.000 que nous formerons cette année), l’effet observé équivaut à l’effet maximal produit par d’autres programmes, dont le coût par bénéficiaire est très largement supérieur à celui d’Energie Jeunes.
L’autodiscipline, facteur de réussite scolaire
L’augmentation des résultats scolaires se concentre sur les élèves – principalement, des filles – qui avaient déjà acquis une certaine autodiscipline à l’entrée en 6ème. Ces résultats confirment l’importance de l’autodiscipline comme facteur de réussite scolaire, et suggèrent la nécessité de commencer à développer cette compétence avant même l’entrée au collège.
Un « rendement très élevé »
Elise Huillery, Professeur à Paris-Dauphine, Membre du Conseil d’Analyse Economique, rappelle qu’« en comparaison d’autres programmes éducatifs ayant fait l’objet d’une évaluation d’impact rigoureuse, le rendement du programme Énergie Jeunes fait partie des plus élevés. »