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Compétences psychosociales : améliorer les relations à soi et aux autres

07/10/2024

Les CPS constituent un levier majeur pour répondre aux défis auxquels l’École est confrontée. Elles contribuent à l’amélioration de la réussite scolaire, du climat de classe et à l’épanouissement des élèves.

Les compétences psychosociales (CPS) désignent un ensemble d’aptitudes cognitives, émotionnelles et sociales qui permettent d’améliorer les relations à soi et aux autres. Elles jouent un rôle essentiel dans l’adaptation sociale et la réussite éducative. Elles forment le socle sur lequel peuvent se développer la persévérance et l’engagement. Or, selon les études PISA de l’OCDE (2019 et 2023) les élèves français présentent un déficit de ces compétences, en particulier en ce qui concerne la représentation de leurs capacités (état d’esprit de développement), leur sentiment de compétence et leur capacité à coopérer.

Le développement des CPS présente de nombreux avantages. Il favorise l’autonomisation et renforce le pouvoir d’agir des personnes, le maintien d’un état de bien-être psychologique, la construction de relations saines et positives, l’adoption de comportements favorables.  Il constitue un levier majeur pour répondre aux défis auxquels l’école est confrontée en ce qu’il contribue au développement d’attitudes positives envers l’école, à l’amélioration de la réussite scolaire et du climat de classe ainsi qu’à l’épanouissement des élèves.

Une volonté qui est aussi celle d’Energie Jeunes. L’association propose un programme pédagogique innovant conçu par son équipe scientifique avec le concours de son comité scientifique, composé de 15 chercheurs en sciences cognitives et sciences du comportement. Le but ? Agir sur le déterminisme social, au service de la réussite scolaire de toutes et de tous.  Le moyen ? Développer les compétences psychosociales des élèves.

Énergie Jeunes est la première association citoyenne en France à avoir traduit des découvertes scientifiques en programmes concrets, déployés à grande échelle auprès de classes d’âge entières. 

Une vaste étude scientifique a été engagée de 2015 à 2019. Menée sous la supervision du Ministère de l’Éducation Nationale, par des professeurs et chercheurs de Sciences Po de l’Université Paris-Dauphine, de l’École Normale Supérieure et du laboratoire J-PAL, elle a mobilisé 97 collèges et a porté sur le suivi de 23 000 élèves de la 6e à la 3e.

Il ressort de cette étude que le programme a un effet positif et significatif sur les résultats scolaires et à l’examen du brevet. Les élèves l’ayant suivi voient leur moyenne générale augmenter par rapport à ceux du groupe contrôle (n’ayant pas suivi le programme). Ils ont moins d’absences, de retards et de sanctions. Par ailleurs, l’étude montre que le programme induit une modification positive du comportement, en particulier parmi les élèves les plus indisciplinés au départ.

Le programme agit donc sur le comportement et parvient à réduire le fatalisme social. Les élèves bénéficiaires souhaitent davantage poursuivre des études en lycée général et technologique que les élèves du groupe contrôle. Ils sont aussi significativement plus nombreux à choisir un métier plus qualifié. Les bénéficiaires croient donc davantage en leur chance de réussite en dépit du fait qu’ils soient issus d’un quartier défavorisé ou que leurs parents n’aient pas fait d’études.

Les interventions en milieu scolaire, menées par Energie Jeunes, s’appuient principalement sur 5 compétences psychosociales.

  • L’état d’esprit de développement : faire prendre conscience aux élèves que l’intelligence n’est pas fixe mais peut se développer tout au long de la vie.
  • Le sentiment d’appartenance : le besoin d’attachement social fait partie des conditions nécessaires de la motivation humaine.
  • La coopération : elle augmente l’estime de soi, l’optimisme, la maturité émotionnelle, la capacité de faire face à l’adversité et favorise des relations sociales plus apaisées.
  • L’empathie : elle permet de partager et de ressentir les émotions d’autrui. L’élève empathique « se met à la place de l’autre », tout en étant en capacité de contrôler ses propres émotions. Elle conditionne le climat scolaire.
  • Le sentiment d’efficacité personnelle : il correspond au sentiment d’être capable de réaliser des tâches. Plus le sentiment d’efficacité personnelle d’une personne est élevé, plus elle est engagée et motivée dans une activité.

Le travail réalisé par Energie Jeunes auprès des élèves a quatre objectifs : développer leur confiance en eux, accroître leurs aspirations, agir pour leur réussite scolaire, et leur permettre de trouver leur place dans la société.

Le programme d’Energie Jeunes ? Faire changer le regard des élèves sur l’intelligence

Moins de la moitié des élèves français pensent que leur intelligence peut se développer (étude PISA, 2023). Leur représentation de l’intelligence est l’une des plus fixistes parmi les pays de l’OCDE. Or, de nombreuses recherches montrent que les élèves avec une vision malléable et non fixiste de l’intelligence ont de meilleurs résultats scolaires. C’est le but du travail mené par Energie Jeunes  : en leur faisant prendre conscience que l’intelligence n’est pas fixe mais peut se développer, la difficulté face à un nouvel apprentissage n’est plus interprétée comme le signe d’un manque de capacités, mais comme le signal qu’il faut intensifier ses efforts. Les individus reprennent ainsi confiance en eux.

Sources : Santé Publique France, Ministère de l’Education Nationale.

>>> Coopérer pour progresser

>>> Grégoire Borst, nouveau président du Comité Scientifique d’Energie Jeunes

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