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Convention nationale 2024

18/04/2024

L’engagement, ou 15 ans d’actions d’Energie Jeunes

Mars 2009, mars 2024. Energie Jeunes fête ses 15 ans sous le chapiteau les « Turbulents ». Pas de séquence nostalgie à l’ordre du jour mais une formidable volonté de poursuivre l’aventure et de provoquer un « déclic » auprès des élèves !

Jeudi 28 mars 2024, 17h. Le temps est maussade sur Paris. Sous le grand chapiteau des Turbulents, par contre, l’ambiance est chaleureuse et cordiale. 120 partenaires ou membres d’Energie Jeunes sont réunis pour la convention 2024 en présentiel et à distance. Légèrement intimidés, une dizaine de collégiens d’une classe de 6e des Chenevreux, à Nanterre, ont pris place sur les gradins. 

« Des collégiens, des bénévoles, des partenaires, nous voici, ensemble ce soir, au cœur du réacteur Energie Jeunes ». Philippe Korda, Président-Fondateur ouvre cette convention placée sous le fil rouge de l’engagement.

« Agir avec générosité, être optimiste, agir en coopération, avoir de l’impact », Jean-Christophe Poulet, directeur Général d’Energie Jeunes, insiste sur les fondamentaux de l’association et revient sur la notion d’engagement. L’engagement des volontaires (bénévoles, mécénats de compétences, volontaires du Service Civique), mais aussi « celui des partenaires qui permettent le déploiement  de nos actions » et de l’ensemble des équipes d’Energie Jeunes.

Place à une séquence d’intervention d’Energie Jeunes menée en CM2 intitulée « Les efforts : signe de l’apprentissage ». Il s’agit d’écrire son prénom avec sa main habituelle puis non habituelle, de comparer et de s’entraîner ! L’ensemble des présents se livrent à l’exercice, s’appliquent, se moquent du voisin mais constatent que oui, « plus on s’entraîne plus on progresse ». Pour l’une des collégiennes : « Ça fait bizarre, mais oui quand on s’entraine, un petit peu, on s’est amélioré ».

Interrogés sur leur passage du primaire au collège, les élèves déclarent « qu’ils étaient stressés ». Certains ajoutent : « qu’ils avaient peur parce qu’ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire », ou encore que « cela fait bizarre au début, il y a trop de classes. Une collégienne constate avec regret : « avant j’étais la star, maintenant je suis la plus petite ». Des témoignages qui ont fait écho au parcours d’Issa Diambo, ancien bénéficiaire du programme, aujourd’hui étudiant à HEC et Sciences Po.

Issa est venu avec son carnet Energie Jeunes de 6e et a partagé les défis qu’il s’était lancé à cette époque. Son défi : « j’écoute mes professeurs avec attention ». « Tu l’as fait ? », réagit une collégienne. La réponse arrive dans un grand sourire : « Oui, mais il faut voir cela comme un marathon et même encore aujourd’hui, il m’arrive de bavarder pendant les cours… ».

Leur professeur principal note le plaisir qu’elle a à travailler avec deux jeunes du Service civique mis à disposition par Energie Jeunes pour “Devoirs Faits ”, qu’elle qualifie « d’aide précieuse depuis plusieurs années ». Elle évoque aussi l’intervention des bénévoles dans le cadre de « Aimer apprendre au collège » « qui insistent sur les notions de persévérance et de motivations et que nous reprenons à travers le défi ». « Et même, sourit-elle, parfois on vous pique certaines de vos idées parce que cela les motive bien… ».

Après ces séquences consacrées aux élèves vient le temps d’un échange entre les volontaires qui font vivre l’association et permettent de rendre possible les actions menées auprès des jeunes accompagnés.

Céline Buchs, professeure à la Haute Ecole Pédagogique de Vaud et membre du Comité Scientifique d’Energie Jeunes présente l’importance de la pédagogie coopérative. Elle explique que cette méthode renforce les interactions simultanées entre les élèves et favorise la participation de tous. C’est l’engagement cognitif et social de tous les élèves dans ces activités qui est porteur d’apprentissages.

« Un an après la fin de leur mission, 73 % des jeunes sont encore en lien avec la structure qui les a accueillies. Et pour six jeunes sur dix, ils se découvrent une vocation ».

Nadia Bellaoui, présidente de l’Agence du Service Civique

Ces mots sont confirmés par la présence de Camille Remmerie, volontaire en Service Civique (VSC) active et Mégane Paquin, ancienne VSC, désormais Responsable des opérations chez Energie Jeunes qui partagent leur expérience en tant que volontaire, et l’impact de cette dernière sur leur parcours. 

Camille souhaitait faire une pause dans son orientation et a opté pour un service civique chez Energie Jeunes parce que « les interventions se passaient dans des collèges différents et permettaient de réaliser une multitude de tâches ». Elle considère aussi « avoir appris beaucoup avec les interventions » Aujourd’hui elle est lauréate de l’Institut de l’engagement et a postulé à un master pour devenir Professeur des Ecoles. 

Mégane explique qu’elle a fait le chemin inverse. Titulaire d’un master de Professeur des Ecoles, elle avait besoin de confirmer sa voie. C’est pour cela qu’elle a choisi Energie Jeunes qui lui permettait « de rencontrer des élèves mais aussi tout le milieu éducatif ». Elle est finalement restée chez Energie Jeunes parce qu’elle avait « apprécié ce travail en équipe et ce partage des valeurs ».

« C’est les 15 ans, et en 15 ans, c’est loin d’être parfait, mais nous avons quand même construit un truc incroyable. Nous avons aujourd’hui un dispositif pédagogique efficace qui change des vies et que nous déployons à grande échelle. Environ un million de jeunes ont bénéficié du dispositif. Nous l’avons fait en demandant peu de moyens financiers et cela c’est grâce au mot clé de notre convention : l’engagement de tous »

Philippe Korda, Président Fondateur d’Energie Jeunes
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