Coopérer pour progresser
18/07/2024Pour Céline Buchs* favoriser l’instruction par petits groupes représente une solution afin d’améliorer l’apprentissage. Cela permet aux élèves de progresser par la coopération. Quant à l’enseignant, il en orchestre les conditions afin que les interactions profitent à tous.
« Explorer ses désaccords, s’expliquer, se critiquer de manière constructive, se questionner sur la solution la plus adéquate », tels sont, pour Céline Buchs, les effets positifs du travail en groupe. En effet, les recherches les plus récentes démontrent que les élèves qui participent davantage tendent à mieux apprendre. Résumer des informations pour les autres aide à structurer ses idées, ce qui en renforce la compréhension ; présenter à l’oral impose de revoir le contenu, ce qui facilite la mémorisation ; enfin, explorer les solutions renforcent l’apprentissage.
Mais comment mettre en place ces petits groupes ? En classe entière, les élèves ne participent pas tous de la même manière. Les critères se cumulent : personnalité, niveau scolaire, compétences présupposées dans une matière, niveau socio-économique, genre. Pour « casser » ces statuts préétablis, il est donc important que le professeur ne laisse pas les élèves s’organiser mais veille au plus grand panachage possible ; crée un climat dans lequel les enfants se sentent en sécurité.
Le fait de mettre les élèves en interactions permet à l’enseignant de circuler, d’observer, d’écouter la manière dont ils échangent. Il peut alors repérer les difficultés, les compétences et intervenir en cours de manière appropriée.
L’objectif est simple : « créer des routines coopératives familières, de manière à favoriser la fréquence des interactions ».
* Céline Buchs est professeure à la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud. Ses travaux portent, notamment, sur la pédagogie coopérative. Elle est aussi membre du Comité Scientifique d’Energie Jeunes.