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“Dompter les écrans” : un déclic salutaire pour les élèves de 3e

16/05/2025

Dans un monde saturé de contenus numériques, aider les jeunes à développer leur esprit critique face aux réseaux sociaux est devenu essentiel. Depuis la rentrée 2023, Énergie Jeunes propose en classe de 3e une séquence percutante intitulée “Dompter les écrans”, qui invite les élèves à comprendre les logiques à l’œuvre derrière leurs usages numériques.

Ce programme, intégré au parcours « Aimer apprendre », repose sur une conviction forte : les élèves savent déjà beaucoup de choses. Ils perçoivent les dangers liés aux écrans, mais peinent à en décrypter les mécanismes. L’intervention n’est pas là pour imposer un discours, mais pour leur offrir les clés de lecture, leur permettre de mettre des mots sur ce qu’ils vivent, et de tirer leurs propres conclusions. Les bénévoles agissent avant tout comme facilitateurs, pour déclencher des prises de conscience durables.

Rencontre avec Anne Keiser, bénévole engagée dans ce programme, qui revient sur l’impact de cette séquence auprès des collégiens.

Depuis la rentrée 2023-2024, avec un nouvel épisode du programme « Aimer apprendre » spécialement conçu pour les élèves de troisième. Ce sont les enseignants eux-mêmes qui choisissent de faire intervenir cette séquence, souvent en réponse à une vraie demande de terrain. Le sujet est devenu incontournable : principaux de collèges, professeurs, tout le monde s’interroge sur l’impact des écrans sur les adolescents.

Elle s’intitule “Dompter les écrans” et propose une vraie plongée dans les coulisses du numérique. L’objectif ? Aider les élèves à comprendre comment fonctionnent les réseaux sociaux, pourquoi ils sont si accrocheurs, et surtout comment prendre de la distance. On leur explique que ces plateformes ont été pensées pour capter leur attention, à partir de recherches scientifiques sur le cerveau. Ce n’est pas un discours moralisateur : on leur donne des clés pour décrypter, pas des leçons à retenir.

Très bien ! Ils sont vraiment réceptifs. L’exercice phare, c’est la création d’un slogan collectif en petits groupes. On leur demande : “Que diriez-vous à des élèves plus jeunes à propos des réseaux sociaux ?” Puis ils votent pour le slogan qui représente le mieux leur prise de conscience. Ce moment est toujours très fort : les slogans sont percutants, pleins de lucidité et souvent très justes : « On peut aimer sans scroller » ou encore « C’était la cigarette pour les parents, c’est les écrans pour les enfants ».

Oui ! On leur montre notamment une vidéo où on est en train de naviguer sur un célèbre réseau social et où on y voit comment en moins de 3 min, le contenu s’uniformise à cause de nos likes. Puis à travers l’exemple de Mika, un ado passionné d’urbex, ils découvrent comment les algorithmes filtrent ce qu’ils voient… et surtout ce qu’ils ne verront jamais. Certaines informations disparaissent, d’autres sont orientées, voire fausses. Ils réalisent que leur fil d’actualité n’est pas neutre – il est fabriqué.

Et dans une dernière séquence, on leur présente des jeunes qui ont décidé de reprendre le contrôle : ils réduisent leur temps d’écran et découvrent qu’ils ont plus de temps, plus d’énergie, plus de liberté. Ça les fait réfléchir : “Et moi, qu’est-ce que je gagnerais à décrocher un peu ?”

Ce qui me frappe, c’est la pertinence des échanges. Les élèves ne subissent pas le contenu, ils se l’approprient. On sent que ces contenus résonnent, qu’ils provoquent un déclic. Ils ne sont pas dupes : ils savent que les réseaux peuvent être toxiques – harcèlement, anxiété, fake news – mais ils n’ont pas toujours les outils pour comprendre les mécanismes en jeu. Avec cette séquence, ils mettent des mots sur ce qu’ils vivent.

Elle va beaucoup plus loin. Chez Énergie Jeunes, nous ne cherchons ni à faire peur, ni à culpabiliser. Nous misons sur l’intelligence des élèves : nous les mettons en action, on leur fait formuler leurs propres conclusions. Ce ne sont pas les adultes qui leur disent quoi penser – ce sont eux qui comprennent, qui débattent, qui choisissent les mots. Cette pédagogie active change tout. Nous les aidons à se projeter autrement, sans jamais leur faire la morale.

Oui : cette séquence montre qu’il est possible d’aborder les réseaux sociaux sans fatalisme. Les jeunes sont capables de recul, d’humour, de lucidité. Il suffit de leur donner le cadre pour réfléchir ensemble. Et ça, c’est exactement ce que permet Énergie Jeunes. 

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