Fabrizio Butera : « Un cancre, turbulent, distrait, révolté, insolent »

Quel type d’élève étiez-vous ?

Cancre. Turbulent, distrait, révolté, insolent. J’étudiais peu, en tout cas pas ce qu’il fallait. Suspensions, expulsions et redoublement ont été la conséquence logique de ces années agitées de scolarité primaire et secondaire. Mais mes parents connaissaient les codes et m’ont aidé à passer ce cap.

Est-ce que quelqu’un ou quelque chose a créé un « déclic » dans votre scolarité ?

La découverte du pouvoir des mots. Des mots qu’on dit et qu’on écrit pour aider, expliquer et participer.

Pourriez-vous décrire l’objet de vos recherches ?

Je travaille sur l’influence sociale. Sur l’ensemble des mécanismes par lesquels les individus et les groupes transforment, maintiennent et diffusent leurs modes de pensée et d’action lorsqu’ils interagissent avec d’autres individus et groupes. Je travaille donc sur le changement d’idées, de comportements mais aussi de structures sociales. Appliquée à l’école, l’étude de l’influence sociale permet de mettre en évidences le fonctionnement de l’apprentissage, de la sélection, de l’évaluation et du maintien des inégalités.

En quoi ces recherches peuvent-elles aider les élèves ?

Etudier l’influence sociale veut dire considérer qu’il est toujours possible de changer – au niveau individuel, collectif ou institutionnel – et de pouvoir identifier les mécanismes à travers lesquels un changement peut s’opérer. Je pense que c’est important pour les élèves et pour les enseignant(e)s de savoir que rien n’est fixe et immuable.

Pourquoi vous être engagé(e) auprès d’Energie Jeunes ?

L’engagement d’Energie Jeunes auprès des élèves est un exemple qui inspire et qu’on ne peut que suivre !

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