Programmes : Energie Jeunes fait ses mises à jour
30/09/2024Rien n’est jamais figé. Chaque année, afin de « coller » aux avancés scientifiques et d’améliorer en permanence l’efficacité de ses interventions, l’association retravaille ses programmes. Pour la rentrée 2024-2025, de la 6e à la 4e, des évolutions mettent tour particulièrement en valeur les compétences psychosociales.
Pour ses interventions en milieu scolaire 2024-2025, Energie Jeunes poursuit toujours le même objectif : rendre ses interventions encore plus pertinentes, plus efficaces, plus « impactantes » pour les élèves. Les compétences psycho-sociales (CPS) correspondent à un ensemble de compétences cognitives, émotionnelles et sociales qui permettent d’améliorer les relations à soi et aux autres. Energie Jeunes s’appuie donc, pour plusieurs raisons, sur ces CPS lors de ses interventions :
- Parce que l’acquisition de ces compétences sont clés pour améliorer la réussite des élèves en favorisant un « état d’esprit de développement ».
- Parce que « c’est l’origine sociale qui, dans notre pays, pèse le plus sur les trajectoires des élèves » (1) et que l’utilisation des CPS permettent de réduire les inégalités scolaires.
- Parce que le Ministère de l’Education Nationale est convaincu de l’importance des CPS et déploie un plan de formation des enseignants. (2)
Quelles sont les CPS développées dans les programmes Energies Jeunes ?
Chaque session d’EJ vise à développer des compétences particulières
Les objectifs des programmes d’Energies Jeunes
De la sixième à la troisième, l’objectif primordial est de rendre les élèves le plus actif possible, de leur donner la parole, de favoriser les activités de groupe permettant de mettre en place des stratégies de coopération.
Pour améliorer ses programmes, Energie Jeunes a tenue compte des principales attentes des volontaires se rendant dans les classes : rendre les élèves encore plus actifs, notamment par des activités où ils sont debout ; créer davantage d’activités collaboratives en épisode 3 ; proposer une version différente du défi en 4e.
Les recommandations du comité scientifiques ont été incorporées : améliorer la présentation du growth mindset sans focaliser sur la notion d’effort et sans renforcer l’idée de méritocratie ; renforcer encore les motivations intrinsèques.
Enfin, les préconisations du Comité enseignant ont aussi été intégrées : faire le lien entre les épisodes et le socle commun dans le livret destiné aux enseignants ; expliciter davantage les CPS.
Par son travail mené depuis 15 ans, dans un contexte ou l’inégalité des chances est criante, ou la cohésion sociale est fortement menacée, Energie Jeunes demeure tournée vers l’avenir et souhaite s’engager toujours plus pour la réussite scolaire de toutes et tous.
2) https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo27/MENE2318816C
3) https://www.youtube.com/watch?v=dBKD4KPxlP4
>>> Grégoire Borst, nouveau président du comité Scientifique d’Énergie Jeunes
>>> Séminaire de rentrée 2024 : vers la création d’un label
Céline Darnon : promouvoir une culture coopérative
Membre du Comité Scientifique d’Energie Jeunes, Céline Darnon est professeure au Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive, université de Clermont-Auvergne. Ses recherchent portent, notamment, sur l’étude des facteurs qui renforcent ou atténue les inégalités scolaires. Elle promeut une « cuture coopérative ». Faire en sorte que l’élève comprenne qu’il vient à l’école non pas pour comparer ses « performances » à celle des autres élèves mais pour apprendre et progresser avec eux.
Dans ses recherches, elle étudie l’impact des inégalités économiques sur le fonctionnement du système éducatif, les valeurs qui y sont promues (coopératives ou compétitives) et les « croyances » diffusées (par exemple, mise en exergue de la « méritocratie »). Elle examine le rôle de ce système sur les motivations des élèves, ainsi que leurs choix pour les pratiques qui soutiennent ou entravent l’égalité entre les groupes. Dans l’ensemble, ses recherches suggèrent que la double fonction remplie par le système éducatif, éducation et sélection, peut favoriser la promotion de valeurs et pratiques contribuant à légitimer et à perpétuer les inégalités de statut socioéconomique et de genre. (3)
