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Que deviennent les jeunes des quartiers prioritaires après leur bac ?

09/06/2020

Que deviennent les jeunes des quartiers prioritaires après leur bac ? C’est l’objet de l’étude menée en collaboration entre le Céreq et l’Agence nationale de la cohésion des territoires qui permet d’éclairer les trajectoires de formation et d’emploi des jeunes qui, sortis en 2013 du système éducatif, résidaient en quartier prioritaire au moment du bac. L’étude met en lumière plusieurs « effets quartiers » : 

Une poursuite d’études globalement plus faible dans les QPV, mais plus importante chez les bacheliers professionnels

« La surreprésentation de bacheliers professionnels parmi les jeunes des QPV explique pour une large part qu’ils se soient moins souvent engagés dans des études post-bac (70 %, contre 77 % pour les bacheliers des AQUUE ). Mais, en raisonnant par filière, le taux de poursuite d’études des bacheliers professionnels des QPV apparaît nettement supérieur à celui de leurs homologues des AQUUE (40 %, contre 33 %) ; tandis qu’il est le même pour les bacheliers généraux (91 % vs 93 %) et technologiques (85 % vs 83 %). »

 Une orientation vers des filières moins sélectives, des sorties sans diplômes plus fréquentes

« En lien avec les vœux formulés au moment du bac, les jeunes des QPV poursuivant effectivement leurs études sont affectés dans des filières globalement moins sélectives que celles des bacheliers des AQUUE . »

« Parmi l’ensemble des jeunes engagés dans les études supérieures, certains n’y obtiennent aucun diplôme : c’est le cas de 34 % des jeunes bacheliers de QPV , contre 20 % des jeunes des AQUUE (cf. graphique). »

 

Des trajectoires professionnelles moins linéaires et des emplois moins qualifiés

« 37 % des jeunes issus des QPV sont dépourvus d’emploi trois ans après leur sortie de formation initiale, contre 22 % pour leurs voisins de l’époque des AQUUE (cf. graphique 2). Leurs trajectoires professionnelles sont plus erratiques : ils ont accédé moins rapidement à leur premier emploi et ont passé au cours de ces trois années moins de temps en emploi que les jeunes des AQUUE. »

 

Les résultats de cette étude prouvent qu’il est essentiel d’agir auprès des jeunes des quartiers défavorisés afin de les aider à persévérer et à croire en leur chance de réussite. C’est ce que nous faisons depuis 10 ans, partout en France et à la Réunion. 

Téléchargez l’étude

Retrouvez les résultats de notre impact 

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