Energie Jeunes et L’Oréal, ensemble pour créer des « déclics »
06/11/2023Déclic : mécanisme qui déclenche. Au figuré : avoir un déclic. Comprendre soudainement. Tout est là, dans la définition de ce petit mot à la résonance puissante. Sans déclic, pas de changement. Mais comment le provoquer ?
L’ambiance est légère, en ce début de soirée, dans l’amphithéâtre du siège de la société L’Oréal. Les convives se saluent, s’installent, la salle se met à bruisser du mélange des conversations. Environ 150 invités prennent place. Des partenaires, mais aussi des représentants du corps enseignant et une partie des volontaires (bénévoles, jeunes du service civique, salariés mis à disposition par des entreprises, salariés de l’association) d’Energie Jeunes, forces vives du déploiement du programme : « Aimer apprendre ».
L’engagement de L’Oréal auprès d’Energie Jeunes permet la tenue de cet événement. Il s’agit de présenter le livre « Déclic » d’Hélène Korda (psychologue et docteure en économie) et de son père Philippe (président fondateur d’Energie Jeunes) et d’engager un dialogue avec l’assemblée. Il n’est pas question d’un débat théorique mais bien d’analyser comment le « déclic » peut changer des vies et faire d’enfants en plein décrochage scolaire des « raccrocheurs » pouvant voir le monde autrement, changer de comportements et révéler le meilleur d’eux-mêmes.
Les deux auteurs attendent, patiemment, que tout le monde ait pris place, que le brouhaha s’estompe. Jean-Claude Le Grand, directeur général des Ressources Humaines de L’Oréal, s’empare d’un micro pour quelques mots d’introduction. D’un geste ample, il englobe l’amphithéâtre dont il présente l’histoire en quelques mots : « Nous sommes ici dans l’ancienne salle des Confrontations, dit-il. C’est là que se tiennent les réunions prospectives de l’Oréal. Ce qui est intéressant, c’est que chaque directeur ou directrice y occupe systématiquement la même place que son prédécesseur sans que cela lui ait été demandé ou indiqué ».
Philippe Korda prend, ensuite, la parole et remercie Jean-Claude Le Grand et L’Oréal, partenaire historique d’Energie Jeunes « sans lequel rien n’aurait été possible ». Il évoque « les quinze ans d’Energie Jeunes et le million d’enfants ayant bénéficié des interventions de bénévoles » et réclame la possibilité de faire encore plus, « donc plus de dons ».
Puis, Hélène Korda évoque la notion d’état d’esprit (mindset) et de « l’effet reboot » en s’appuyant sur les travaux de Carol Dweck, professeure de psychologie sociale à l’université de Stanford. Cette dernière met en avant l’existence de deux états d’esprit qui seraient distincts : Pensez-vous que votre capacité de compréhension est une donnée fixe que vous ne pouvez pas modifier ? Pensez-vous ne pas pouvoir changer les composantes essentielles de votre personnalité ? Si vous avez répondu « oui », il est probable que vous ayez un état d’esprit dit « fixe ». Ou bien pensez-vous plutôt qu’il vous est toujours possible de vous améliorer, ou encore de modifier certains aspects de votre personnalité ? Alors, vous avez un état d’esprit dit « de développement ».
À partir de cette distinction, Carol Dweck démontre que les capacités et le talent ne suffisent pas mais que l’état d’esprit a un impact capital sur notre vie. Face à des défis, le plus important est de les aborder avec un état d’esprit de développement.
« Pour changer d’état d’esprit, explique Hélène Korda, il faut parfois opérer un redémarrage, , un reboot. Savoir donc et changer le regard que l’on porte sur soi et le monde ».
« Notre cerveau est malléable, poursuit Hélène Korda, et plus on travaille, plus on s’améliore ».
A la question, mutine, posée par la salle de savoir « si l’on pouvait donc tous devenir champions olympiques avec ce simple reboot », Philippe Korda répond que « non, nous ne sommes pas là pour donner de faux espoirs, et nous ne deviendrons pas tous champions olympiques mais lorsqu’un enfant comprend que le cerveau est malléable, il réalise que nous pouvons tous progresser et nous améliorer ».
Il insiste aussi sur le fait « qu’Energie Jeunes ne s’attache surtout pas à vouloir développer un esprit de compétition mais un esprit de coopération ».
« Il ne suffit pas d’enseigner davantage pour que l’élève apprenne, écrivent Hélène et Philippe Korda. La quantité d’enseignement ne suffit pas. L’ambition d’Energie Jeunes est de permettre aux enfants et adolescents de milieu peu favorisés d’aimer apprendre et d’accroître leur curiosité et leur persévérance. Autrement dit, les aider à trouver en eux-mêmes l’énergie nécessaire pour surmonter tout ou partie des handicaps sociaux qui les pénalisent à l’école ». Ouvrir le champ des possibles, c’est ce à quoi s’emploie Energie Jeunes.
Déclic
Et s’il suffisait d’un déclic pour voir le monde autrement, changer ses comportements et révéler le meilleur de soi-même ?
Découvrez comment trois sessions d’une heure font gagner à des élèves l’équivalent de deux mois d’école. Comment une conversation de cinq minutes multiplie par quatre la collecte de dons pour une bonne cause. Comment quelques questions permettent à des salariés de redonner du sens à leur travail.
C’est la promesse d’une science encore méconnue du grand public, susceptible de changer la donne dans des domaines tels que l’éducation, la santé publique, l’économie ou encore l’environnement.
À travers les découvertes fascinantes de la recherche et des exemples concrets, les auteurs vous livrent des clés pour changer votre vie – et pourquoi pas commencer à changer le monde.
Les droits d’auteur résultant de la vente de ce livre sont reversés à l’association Énergie Jeunes.
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